Rencontre au sommet [PV Ral]

Perdus dans l'obscurité, deux enfants attendaient. Ils attendaient la venu d'un être spécial.
Le monde dans lequel ils se trouvaient était noir. Quelques nuages gris brisant cette nuit profonde.Les alentours n'étaient que ruines, partout des batiments détruits par des bombes, des impacts de balles, certains brûlés. Et, au milieu de la place, se trouvait un banc, et un réverbère, deux seules choses n'étant pas en ruines.
Assis sur le banc se trouvait un enfant, il devait avoir une dizaines d'annèes, il restait là, et ne parlait jamais. Et, debout un peu plus loin, une fillette tenant une poupée das ses frêles bras. Celle-ci devait avoir aux environs de 8 ans. Ses vetements étaient simples, mais il manquait une des deux chaussures rouges à ses pieds. En dehors de cela, elle était une petite fille tout ce qu'il y a de plus ordinaire, et personne au monde ne pourrait imaginer qui elle était vraiment.

-Aujourd'hui, nous allons rencontrer quelqu'un de très spécial.
-...
-Ca a commencé. Bientôt, la vérité...sera révelée.

Le petit garçon ne fit aucun geste, le regard perdu dans le ciel noir. "Bientôt", était un mot relatif, pour elle qui pouvait manipuler le temps ici, cela pouvait aussi bien signifier une heure, qu'une journée, qu'un an. Mais, cette vérité sera inévitablement révelée. A tous les Contractors. Mais, comme dans tout plan, il y avait des imprévus. Cette fois, ce n'était pas les contractors, mais les humains.
Un flash lumineux parcouru l'air, et la figure d'un homme apparue. Son corps tout entier venait d'apparaitre, et bien qu'il semblait quelque peu déboussolé par son rêve, il était bien là. Mais les deux enfants avaient disparus.

"Bonsoir, Ral."

La voix retenissait dans l'air, provenant de partout et de nulle part à la fois, comme une voix divine.

"Bienvenue, dans le monde des rêves."

Un petit rire retentit, et la nature de ce rire était indeterminé, était-ce un rire sadique? Un rire provocateur? Enchanteur? Amusé? Peut-être un mélange de tout cela. En face de la Gardienne se trouvait l'être détestant les Contractors le plus au monde, un humain cherchant à les éliminer. Dans un sens c'était amusant.

Cette journée avait été bien rempli.
La chasse que l’OCCC avait dû mener après Marvin s’était montré fort intéressante, même si le résultat était largement en-dessous de ce que l’homme aurait pu souhaiter. En ce moment, les contractants avaient tendance à être un peu trop rebelle… Où était donc le temps où le simple fait de pointer une arme sur l’un de ces sous-humains suffisait à les calmer… ? Dans sa voiture pour retourner dans son appartement, Ral ne pu retenir un petit soupir presque nostalgique.



…

Ral restait calme, son regard balayant le décor nouveau qui s’offrait à lui. Tout autour de lui n’était que ruines. On aurait dis qu’une guerre s’était déroulé dans ce village : les bâtiments étaient détruits, les routes explosées, … Même le ciel noir ne faisait rien pour réconforter ce décor morne et triste.
Et là, sans pour autant prendre peur, le dirigeant de l’organisation était en proie à quelques doutes. Il était sûr de s’être endormi, mais cet endroit semblait si réel… Sans compter sur le fait qu’il ne rêvait jamais. Habituellement, il se contentait de dormir d’un sommeil sans rêve, dans un état semi-éveillé, à réfléchir aux problèmes rencontrés, ainsi qu’aux manières de les résoudre.
Une idée venait de lui traverser l’esprit, mais il la trouvait complètement absurde. Se pouvait-il que ce soit de cette manière que naissait les contractants… ?
Aussitôt, Ral chassa cette idée de ses pensées ; ses rapports lui affirmaient que les futurs contractants rêvaient être dans la peau de quelqu’un d’autre, incapable de choisir les mouvements à faire. Or, lui, il contrôlait son corps.

À peine cette réflexion passée que le regard de l’homme s’arrêta sur un élément du décor plutôt insolite. Là, au milieu de ces décombres, un banc et un réverbère tenaient toujours et semblaient l’inviter à s’approcher.
Obéissant à cette pulsion qu’il ne comprenait pas vraiment, Ral fut vite stoppé par une voix.

"Bonsoir, Ral.
Bienvenue, dans le monde des rêves."

Cette voix semblait venir de partout et nulle part à la fois, et était accompagné par le rire cristallin d’un enfant. Même avec ses connaissances sur l’être humain, Ral n’aurait pu dire cependant ce que cachait ce rire. Il était… étrange, un mélange d’amusement et de sadisme pur.
Sans s’attarder plus longtemps sur ce qu’un simple rire voulait dire, le regard de Ral devint plus dur, plus agressif. Même sans en être sûr, il lui semblait que cette voix correspondait à celle que les sous-humains entendaient avant de lier leur pacte. Dans les différents témoignages qu’il avait pu récolter, cette personne était toujours différente. Parfois une simple voix, elle pouvait également être une femme, ou même encore une petite fille… Était-ce elle… ? Était-ce elle, la source du mal qu’était les contractants ?
Une aura de colère et de haine entoura Ral, alors qu’il se contentait d’observer le décor morne, à la recherche de quelque chose ou quelqu’un de vivant.

Allons bon, cet homme était plus prudent que ce qu'elle s'était imaginée. Il n'avait point céder à une quelconque panique, et tentait de garder son calme, à l'heure qu'il est, il était probablment ne train d'analyser sa situation. Bien sûr, en aucune manière un si faible esprit humain ne pourrait comprendre ce qu'il se passait sous ses yeux. Mais, son attitude commença à changer, et le jeune humain...reprenait l'attitude qu'il avait avec les contractants.

"On dirait que vous prenez un malin plaisir à interférer avec mes plans."

Toujours ce même rire, la silhouette de l'enfant apparue assise sur le banc, tenant toujours la poupée dans ses bras.

-Enfin, un jeu sans imprévus serait ennuyeux.

Le jeune garçon apparu à ses côtés, d'aussi loin qu'elle s'en souvenait c'était la première fois qu'elle se montrait ainsi, la seule autre personne qui connaissait son apparence, c'était l'Observateur.

-Je suis la Gardienne. Celle qui détient la Vérité de ce monde.

Instantanément, le décor disparu, ne laissant que le banc et le petit réverbère, le monde semblait entièrement blanc, quand, à partir du banc, des pavés se répandirent au sol, des tours s'élevèrent, et une immense cité se dessina tout autour d'eux. Bien sûr, ils n'étaient que trois personne dans cette immense cité.

-Je peux répondre à toutes les questions.
En avez-vous une?

Le sol de la cité était constitué d'or, tous les pavés, même les maisons. Les fondements de la grande muraille qui l'entourait étaient au nombre de douze, chacun de différentes pierres. Cet endroit n'était pas tiré de l'imaginaire de La Garienne, il avait été décrit dans la Bible, comme la ville sainte où seraient accueillis les protégés de Dieu. Après l'Apocalypse.

Ce monde était décidément trop étrange pour qu’un esprit comme Ral puisse le comprendre. Certes, il était intelligent, mais parfois cet excès d’intelligence empêchait les gens de comprendre ce qui se passait juste sous leurs yeux, persuadés que cela était impossible.

Obéissant à cette règle, l’homme ne pouvait s’empêcher de chercher l’origine de la voix, celle qui venait encore de lui adresser la parole. Plus étrange encore, elle connaissait aussi son nom. Une question essentielle lui traversa l’esprit : jusqu’à quel point le connaissait-elle ? Et jusqu’à quel point ce monde pouvait-il être dangereux pour lui ?
Parce que oui, maintenant, il était sûr de ne pas être en train de rêver. Ou plutôt… si, il rêvait, mais ce songe avait quelque chose de réel, quelque chose de sinistre.

Au moment même où il en était venu à cette conclusion, une enfant apparut devant lui, sur le banc intact, une poupée dans les bras. Dans le monde réel, nombreuses seraient les personnes qui l’aurait qualifiée de mignonne, mais Ral voyait bien au-delà de son physique. Une aura malsaine se dégageait d’elle… Tout du moins, elle était dirigée contre lui, qu’elle soit négative ou positive.

-Enfin, un jeu sans imprévus serait ennuyeux.

Ral ne savait quoi faire. Elle avait le physique d’un enfant, mais l’homme était prêt à parier qu’elle ne pensait pas comme tel. D’ailleurs, un autre enfant environ du même âge la rejoignit très vite sur le banc. Immédiatement, le dirigeant de l’OCCC tiqua à propos de ce deuxième personnage : ses yeux étaient vides, comme si son âme lui manquait.
Pendant qu’il l’observait, la gamine prit le temps de se présenter.

- Je suis la Gardienne. Celle qui détient la Vérité de ce monde.

Elle existait donc vraiment… ?
Même si tous les témoignages s’étaient recoupés, Ral devait avouer qu’il n’avait jamais totalement cru à cette histoire de La Gardienne qui avait confié aux sous-humains leurs pouvoirs.
D’après les interrogatoires qu’il avait pu mener, il en avait conclu qu’elle possédait un pouvoir absolu sur ce monde qu’elle appelait disait « des rêves ». Mais cela aussi, il avait eu du mal à y croire.
Jusqu’à maintenant.

Selon son bon vouloir, la fillette fit disparaître le décor de destruction pour les emmener dans une salle blanche à perte de vue. Ne restait ici que les trois humanoïdes et le banc, ainsi que le réverbère qui l’accompagnait.
Apparemment, ce décor-ci ne servait que de transition pour aller au prochain car elle n’attendit pas longtemps avant de faire apparaître des pavés, des tours, et… une cité gigantesque. Les voyages surprirent l’homme quelques secondes, mais il se reprit aussi vite qu’il le pouvait, tentant tant bien que mal de cacher une surprise pourtant tout à fait normale.

- Je peux répondre à toutes les questions. En avez-vous une ?

Des questions… ?
Bien évidemment, Ral en avait, des questions. La femme qu’il pensait être la cause du malheur des Hommes était devant lui, prête à lui donner des réponses.
Mais aussitôt, l’homme parut méfiant. Pourquoi voulait-elle lui parler. Que faisait-il ici ? S’il se souvenait bien, elle lui avait reproché quelques minutes plus tôt de toujours lui mettre des bâtons dans les roues, alors pourquoi… ?
Et puis ce décor… Ral le reconnaissait pour l’image qu’il véhiculait. Comme tous les textes qui avaient pu lui passer à portée de main, il avait lu la Bible, et même s’il ne croyait en rien mis à part lui, sa mémoire avait stocké toutes les informations dans son cerveau. Était-ce un signe… ?

Pour éviter de se perdre dans ses propres idées, Ral y mit un peu d’ordre, et toisa La Gardienne avant de lui répondre.

- Tu dis que tu répondras à mes questions… ? Très bien. Alors je t’en poserai trois.

Son regard se fit plus perçant, tentant de foudroyer du regard une enfant qu’il détestait déjà.

- Premièrement, si tu es réellement La Gardienne, alors tu es connue comme celle qui accorde aux sous-humains leur pouvoir. Pourquoi fais-tu cela ? Ne te rends-tu pas compte que tu détruis notre monde, avec ta misérable race ?

Son ton avait été calme, mais il n’était pas difficile d’y cerner un sentiment de haine profonde.

- Deuxièmement, pourquoi m’as-tu amené ici ? Si c’est pour me tuer, saches que c’est inutile. Je ne suis pas le seul à vous chasser, et d’autres prendront ma place.

Il fit une dernière pause avant d’enchaîner avec la dernière question, celle qui lui tenait en fait le plus à cœur.

- Et pourquoi ce décor ? Crois-tu que tu seras la seule à survivre à cette guerre ? Te sens-tu comme protégée par les Dieux ? Ces êtres stupides n’existent pas : c’est l’Homme qui les a inventés, et ils ne peuvent pas te protéger. C’est un concept, comme l’Apocalypse. Les seuls qui peuvent incarner les Dieux comme l’Apocalypse sont les Hommes eux-mêmes, mais pas ta race inférieure.

Il n’avait pas mâché ses mots, même si sa vie ne dépendait que du bon vouloir de la fillette devant lui. Si elle était un tant soit peu irritable, elle le tuerait sur le champ.
Seulement, dans l’immédiat, Ral n’avait pas peur de mourir. Il ne souhaitait qu'une chose : que cette enfant fasse partie de sa collection de cobayes, dans l’un de ses laboratoires.

[ Bon, je ne sais pas si ça va ou pas.
En fait, j’ai eu beaucoup de mal à trouver quoi demander, alors si tu ne vois pas comment cela pourrait se solder à part en tuant mon personnage, je peux tenter de trouver quelque chose d’autre à dire… même si c’est pas gagné ! ]

[hrp: Mais pourquoi le tuerais-je? Il est si drôle]

Un léger rictus se dessina sur les lèvres de la petite fille. Cet homme s'était pris au jeu, mais les questions qu'ils posaient étaient ennuyantes. Elle venait de lui dire qu'elle connaissait la réponse à toutes les questions, et il posait des interrogations si banales...

-Vous trichez, Ral. J'ai demandé si vous aviez une question, vous avez dit vouloir en poser trois pour finalment m'en poser six. Les chiffres c'est pas votre truc non?

Encore le même rire, cet homme était amusant, même si c'était loin d'être son but.

-Enfin, comme je suis une gentille fille, je vais répondre à cinq d'entre elles.

L'enfant assis à côté d'elle ne sourcilla pas, la jeune fille serra sa poupée un peu plus fort dans ses bras avant de répondre au dirigeant de l'OCCC.

-Je n'ai aucunement l'intention de vous tuer pour l'instant. Et si je vous ai amené ici, c'est simplement parce que j'avais envie de vous parler.

Et c'était encore plus amusant que c'est qu'elle s'était imaginée, un homme si orgueilleux, qui se trouvait face à une jeune fille, certainement bien plus informée que lui. Sa fierté devait en prendre un coup en ce moment...

-Ce n'est pas moi qui donne leurs pouvoirs aux humains, je ne fais que les choisir. Et ce ne sont pas les contractants qui détruiront la Terre, ce sont les humains. S'ils continuent à détruire la nature comme ils le font, la planète aura disparue dans un millénaire. Nous ne détruisons pas votre monde, nous le sauvons.

Les êtres humains ne sont qu'une espèce parmi tant d'autre mais leur pitoyable égo et leur mauvaise nature a mené la planète à sa destruction. Les pouvoirs des Contractors et des Rejetés, leur rôle est de sauver la planète. La Gardienne n'avait pas envie d'exposer à un humain des choses qu'aucun contactant ne savait, elle décida donc de ne pas rentrer dans les détails...s'il était sage, peut-être.

-Cela fait deux questions, vous m'avez aussi demandé pourquoi j'avais choisi ce décor. C'est simple, il représente l'espoir d'une partie de l'humanité, le paradis. Un endroit où les criminels sont punis, et où les justes sont récompensés. Bien sûr, un tel endroit n'existe pas.

Sauf dans l'utopie de certains rêveurs, les livres sacrés n'étaient qu'un vaste placebo, une façon de concrétiser les rêves, comme la plupart des livres d'ailleurs.

-La protection divine...c'est une chose inenvisageable pour un esprit aussi pragmatique que le votre, mais c'est le cas, je suis protegée par Dieu. Pas celui auquel vous pensez, celui que l'homme a crée à son image. Je parle d'une existence que vous ne serez jamais capable de comprendre, une chose que votre primitivité vous empeche de discerner. Un être placé bien au dessus de vous et de moi, un être contre lequel, ni vous, ni moi ne pouvons nous opposer.
Et même si ce n'était pas une quesion, ce concept que vous appelez l'Apocalypse, c'est le destin de l'humanité.

La seule personne qui avez vu cela, c'était ce jeune garçon, Alex. Lui et sa contractante étaient les deux seules personnes en dehors de la Gardienne à connaitre cette partie du destin du monde. Une catastrophe qui s'était enclenchée il y a un peu plus d'un an, et que Ral et ses hommes s'étaient efforcés de repousser, sans s'en rendre compte. Mais, le destin ne peut être changé, en aucune façon.

-Quant à cette guerre dont vous parlez...les humains contre les contractors...elle n'a pas d'importance. Vous ne faites que retardez l'inévitable, de plus...vous n'avez aucune chance de gagner cette guerre.
Sous-humains ou pas, notre pouvoir est bien au dessus de votre technologie primitive.

Il n'avait aucune idée de la mesure des capacités irrationnelles des contractants, aucune idée de leur véritable potentiel. Il changerait peut-être d'avis s'il en connaissait l'origine...enfin, il était borné.

-Vous n'êtes qu'une chenille qui veut monter au ciel, Ral. Et cela ne sera possible que si vous devenez papillon.

Une métaphore que le dirigeant de l'OCCC avait certainement compris.

Depuis qu’il était arrivé ici, Ral avait la sensation que cette enfant se moquait de lui, mais il eut la preuve que cette impression n’en était pas une seulement lorsqu’elle lui parla de mathématiques.
Fidèle à lui-même, il préféra rester de marbre. Même si elle n’en était une qu’à moitié, elle était et restait toujours une gamine et ne semblait pas comprendre que Ral avait parlé de thèmes plus que de questions. Pour rien au monde, il ne voulait se battre avec une fillette en ce moment même, alors il préféra se concentrer sur les réponses qu’elle lui donnait.

Dans sa tête, toutes les informations s’imbriquaient au fur et à mesure qu’elle parlait.
En réalité, elle ne voulait pas le tuer mais juste… parler. De son point de vue, l’homme aurait plutôt dis que La Gardienne voulait se moquer de lui mais il préféra encore une fois rester neutre face à cette information.

D’autant plus que celle qui suivait était bien plus intéressante. Ce n’était pas elle qui donnait les pouvoirs… ? Mais alors qui… ? Dans l’immédiat, Ral devinait que la fillette ne lui donnerait pas la réponse, combien même s’il la lui demandait. Pourtant, tous les contractants qu’il avait interrogés étaient eux aussi persuadés que cette fillette était celle qui avait amorcé leur condition de contractant… Y avait-il un moyen de connaître la réponse sans passer par elle… ?

Elle ne lui laissa pas le temps de réfléchir beaucoup plus et partit sur un sujet qui n’intéressait pas son interlocuteur le moins du monde. Oui, l’Homme détruisait son monde, mais toute espèce est vouée à disparaître. C’est une règle immuable. La seule différence, c’était que le dirigeant de l’OCCC refusait catégoriquement que ce soit les sous-humains qui en soient la cause.
Là où l’attention de Ral se porta à nouveau sur l’enfant, c’était lorsqu’elle affirma que la race inférieure des sous-humains existait pour sauver le monde. Que voulait-elle dire par là… ? Orchestrait-elle une quelconque opération pour sauver la planète ? Si tel était le cas, étant donné qu’elle considérait l’humanité comme le bourreau qui amènerait la Terre à sa fin, cela ne pouvait vouloir dire qu’une chose : elle avait prévu de l’éliminer.
Evidemment, l’homme était sûr qu’elle ne lui dirait pas si facilement comment cela était possible, ni même si cela était son véritable plan.

Concentré sur cette idée ô combien importante, Ral n’écouta que d’une oreille ce qui suivit. En réalité, ce décor n’avait donc aucune signification particulière ; il n’était là que seulement pour assouvir les envies mégalomaniaque de La Gardienne.
Après, elle était persuadé d’être véritablement une élue choisie par les Dieux…
Et puis là, Ral tilta : était-ce cette personne qu’elle considérait comme son Dieu qui donnait leurs pouvoirs aux sous-humains ? Cette idée était tellement évidente que le chef de l’organisation avait des doutes.
Et puis, encore une fois, elle dévia ses pensées sur une nouvelle information : l’Apocalypse attendait les humains ? Pourtant, cette Apocalypse était censé être la destruction du monde, pas d’une race. Voilà donc ce qu’était son plan : elle allait détruire l’humanité toute entière et ne laisser sur Terre plus que les sous-humains.
Ce qu’elle ne devait pas avoir pris en compte, c’était que la plupart d’entres-eux ne seraient sûrement pas d’accord avec cette idée. Même s’ils n’étaient plus totalement humains, les contractants avaient des liens plus ou moins étroits avec d’autres humains, et la plupart d’entre eux deviendraient fous à l’idée de les perdre. Un sourire voulut étirer brièvement les lèvres de Ral mais il le retint, préférant imaginer la tête qu’elle afficherait lorsque les sous-humains viendraient lui demander des comptes.

Quand à la suite…
Elle se contenta de sous-entendre quelque chose qui ne plut que moyennement à Ral. Elle souhaitait réellement faire de lui l’un de ces sous-humains ?! Ne comprenait-elle pas que même comme cela, il tuerait les autres contractants ? Après tout, certains comme Xena le faisait sans aucun remord.
Cette fois, il ne retint pas un sourire légèrement sadique avant de reprendre.

- Parles-tu sérieusement ? Qu’aurais-je à y gagner ? Ou plutôt, non, la véritable question serait : qu’aurais-tu à y gagner, toi, si tu laissais vivre quelqu’un comme moi dans ton petit monde post-Apocalyptique ?

Avec cette simple question, il aurait probablement la plupart des réponses aux questions qu’il voulait.
Déjà, il saurait si son hypothèse sur la destruction de l’humanité était la bonne, mais aussi il saurait une bonne fois pour toute si elle ne l’avait vraiment fait venir ici que pour parler.
Enfin… Encore une fois, la question était de savoir si cette gamine arrogante était digne de confiance ou pas, et si ce qu’elle disait était véridique ou non.

De surprises en surprises, elle venait de parler de la destruction du monde et Ral ne semblait point sourciller, il n'essaya pas de prendre la parole pour défendre son peuple ou quoi que ce soit d'autre, il s'agissait plus d'une haine des contactors que d'un désir de réellement protéger l'humanité. Il ne fit aucune remarque lorsqu'elle lui dit que les contractants sauveraient le monde, mince son jouet était cassé...
De plus en plusétonnant,lsqu'ele affirma que Dieu existait, il ne réagit pas plus, lui qui venait d'affirmer le contraire quelques secodnes plus tôt, il ne s'était pas résigné, mais devait réfléchir à autre chose, ou bien il n'avait aucun argument?

-Je ne compte pas faire de vous un contractor, vous ne pourrez jamais accorder votre confiance à quelqu'un d'autre que vous-même. De part votre statut d'humain, vous n'avez aucun pouvoir, si ce n'est celui d'espérer.

La technologie humaine était trop sommaire, leurs connaissances trop simplistes, même s'ils pouvaient percer certains des mystères des contractants, jamais ils ne pourraient, ne serait-ce qu'imaginer la véritable nature de leur être.

-Mais je constate que vous prenez plutôt bien le fait que votre espèce soit détruite. Je m'attendais à plus d'oppositions de votre part.

Un jouet cassé, c'est pas drôle...elle qui pensait avoir commandé "Ken dictateur sanguinaire" a fini par retrouver avec un protagoniste aussi charismatique que Bob l'Eponge...

-Nous sommes assez semblables, vous ne pensez pas, Ral?
Nous faisons tout deux des sacrifices, dans le but de sauver quelque chose de plus grand.

Elle n'avait que faire du sort des humains, de toutes façons ils mourraient à la fin. Pour les cntractors, c'était autre chose, il était difficile de trouver les bons récepteur, pour les bons pouvoirs.

-Cependant, je sais énormément de choses que vous ignorez, et les pouvoirs dont je dispose, vous ne pouvez y faire face. C'est une différence bien trop grande.

Il existe nombre de pouvoir de contractants, et Ral n'en avait rencontré qu'un échantillon très réduit, de plus, plus le temps passait, plus les capacités des contractors restant s'amélioraient, s'ils s'unissaient, son organisation perdrait.
Enfin, le destin de cet homme n'influencera pas le destin de l'humanité, et il ne pourrait jamais éradiquer les contractors, le destin ne peut être changé.

[ HRP : Oooooh, tu es déçu de la réaction de mon Ralounet… ?
En fait, j’ai bien précisé dans sa description qu’il est toujours calme et maître de la situation. Il ne s’énervera jamais en te criant dessus que tu es folle et qu’il veut te crever, même s’il le pense très fort XD
Désolé d’avoir brisé tes rêves… Lol. Cela dis, ce post devrait déjà te plaire plus !
Ah oui, aussi, pendant que j’y suis : je pense que je ne suis pas prêt à te pardonner pour la comparaison à Bob l’éponge ! Pauvre Ral… ! ]

Qu’elle en soit consciente ou pas, La Gardienne venait de lâcher une information capitale aux yeux de Ral. Il avait donc vu plus ou moins juste : elle avait prévu d’éliminer tout le genre humain, ne laissant sur ce monde que les contractants, cette race inférieure.
Dans son discours, l’homme discerna une large déception. Avait-elle prévu que le dirigeant de l’OCCC sortirait de ses gonds et lui jetterait des paroles acides au visage ? Cette réaction puérile de la part de cette gamine montrait qu’elle n’était vraiment encore qu’une enfant, et rien de plus. À ce moment, Ral aurait même sûrement souri de manière condescendante, s’il ne s’était pas retenu. Pour que le dialogue soit plus constructif, il décida de lui répondre.

- Cela aurait-il changé quelque chose que je m’énerve ? Aurais-tu stopper tous tes délires mégalomaniaques si j’avais crié que tu n’étais qu’une sotte ?

Le tout avait été dis sur un ton qui se voulait calme, et pourtant si méprisant qu’il en était paradoxalement à la limite de l’agressif. Evidemment, Ral n’était toujours pas prêt à s’énerver contre une enfant comme elle, mais il espérait tout de même qu’elle finirait par se vexer. Certes, cela ne servirait à rien, mais ce serait une sorte de revanche personnelle envers la seule personne à l’avoir jamais surpris et emmené en terrain dans lequel il n’avait pas l’avantage.
Après tout, perdre ne faisait pas parti de son vocabulaire, et il avait pris les moqueries de la fillette comme une atteinte à sa personne.

À cet instant, La Gardienne décida de les comparer, elle et lui. Encore cette fois, il se serait volontiers laisser aller à rire si le sujet n’avait pas été aussi sérieux. Elle avança même avec ce que Ral devina de l’arrogance pure qu’elle savait beaucoup de choses qu’il ignorait. Cet excès de confiance la rendait même complètement hautaine, comme si elle était devenue invincible. Qu’elle ait raison ou pas, le dirigeant de l’OCCC n’avait pas dis son dernier mot.

- Tu te trompes. Je ne sacrifie rien. Les hommes que je perd ne sont que des pions qui ne servent qu’à accomplir mes desseins. Je peux les changer en un claquement de doigt. Tu n’es d’ailleurs sûrement pas sans savoir que certains des tiens ont rejoint mes rangs.

L’homme décida de faire une courte pause, laissant finalement apparaître le sourire méprisant qu’il cachait déjà depuis plusieurs minutes.

- Contrairement à cela, toi, tu perds des personnes que tu avais jugé apte à recevoir des pouvoirs. Je t’oblige à tout recommencer à zéro à chaque fois que je tue l’un des sous-humains, et ton délire Apocalyptique n’en est que plus retardé à chaque fois.

Son sourire s’effaça peu à peu, laissant place à son regard noir plus qu’agressif.

- Mais il existe toujours un moyen pour que cela ne soit plus possible. Grâce aux informations que tu m’as donné, je sais maintenant une chose capitale : tu n’es rien de plus qu’une des sous-humaines de la Terre. Par conséquent, aussi logiquement que pour moi, tu dois avoir un corps matériel dans notre monde. Il est donc possible de te tuer… et de mettre fin à tes choix. Mon intuition me dit également que ce corps est le tien, et que ton pouvoir ne te sert à rien dans le monde réel. Tu n’es rien de plus qu’une enfant sans défense… À ce moment alors, ton « Dieu » stupide devra sortir de l’ombre et son tour viendra après le tien.

Que le tout soit vrai ou pas, Ral était persuadé qu’une partie au moins de ce qu’il disait reflétait la réalité. Maintenant, il restait à savoir si ce « Dieu » avait véritablement besoin d’elle pour arriver à ses fins.
Et puis surtout, il fallait qu’il sorte d’ici vivant. Selon le taux de vérité dans ses propos, elle ne le laisserait peut-être jamais repartir d’ici.
Malgré cela, il espérait voir se refléter de la peur dans ce petit visage arrogant, histoire de lui faire comprendre que l’Homme était encore capable de se défendre. Dans le cas contraire, l’avoir ainsi « agressé » l’obligerait à donner d’autres informations intéressantes qu’elle avait préféré cacher jusque là.
En somme, tous les choix lui était bénéfique. Ou tout du moins, aussi longtemps qu’elle agissait comme il le pensait. Il avait depuis le premier jour compris que les contractants étaient des êtres complètement à part et il ne serait pas étonnant de la voir réagir totalement différemment de ce qu’il pensait possible.

Il fonctionne à nouveau! Son jouet fonctionne à nouveau! Arrogance, cynisme, tout était revenu à la normale. Enfin, il avait encore tort, l'inverse aurait été plus qu'inquiétant pour La Gardienne, et aurait signé, dans le même temps, l'arrêt de mort de l'homme.

-Vous voir enervé m'aurait inquiétée, mais vos remarques cyniques me manquaient, Ral.

Depuis quand était-ce ELLE la mégalomaniaque? Certes elle possédait un côté un tantinet ... mais, elle n'avait pas le projet de tuer Dieu. Elle songeait juste à éradiquer une des éspèces vivant sur la Terre, ce que les humains font depuis longtemps. Les remarques de Ral semblaient pertinentes, mais, comme elle l'avait elle-même dit plus tôt, il ignorait nombres de choses.

-Vous avez décidé de sacrifier tout être se mettant en travers de votre chemin, humain, rejeté, contractor. Il en est de même pour moi, la seule chose qui différe, c'est notre but.

Le nombre importait peu, puisque tous finiraient par périr lors de l'Apocalypse.

-C'est vrai, le fait que tuiez un contractant est assez génant, mais vous savez, vous ne faites que retardez l'inévitable. Lorsque vous tuez un contractant, un autre apparait. Et vous ne pourrez pas arrêter cela.

Mais Ral semblait persuadé du contraire, il avait même prévu la façon dont il allait la tuer. Elle? Encore plus drôle il voulait ensuite s'en prendre à Dieu, l'imagination des humains n'a pas de limites. En tout cas, Ral était moins intelligent que ce qu'elle pensait, ou bien il l'a sous-estimée, car montrer à votre adversire que si vous le laissez partir, il vous tuera...comment dire...ce n'est pas vraiment la réaction la plus logique qui soit.

-Vous réfléchissez vite, Ral. Mais, vous avez tort. Vous dites que mon pouvoir n'est pas efficace dans le monde réel?
Alors, j'ai une question pour vous: Quel est mon pouvoir?

Un sourire naquit sur ses lèvres, il semblait innocent au premier abord, mais en réalité, la jeune fille se délectait de l'erreur que commettait Ral en ce moment.

-Et puis...je n'ai pas souvenir d'avoir prétendu être une contractante de la Terre...
Quand bien même, votre ambition vous dépasse, Ral. Pensez-vous un être inférieur capable de tuer Dieu?

Tuer Dieu est impossible, c'est un fait indiscutable.

En fin de compte, cette conversation n’était qu’un dialogue de sourds. Aucun des deux protagonistes présents ne céderaient du terrain à l’autre, combien même ils diraient des choses stupides et insensées.

Sans pour autant plonger dans ce côté stupide, Ral décida donc tout naturellement de répondre à l’enfant devant lui.

- Si toi-même avoue que je gagne du temps en agissant de la sorte, qui te dit que nous n’en aurons pas finalement gagnés assez pour vous renverser, ton Dieu et toi ?

En réalité, il mourrait d’envie de lui dire qu’elle était bien trop imbue d’elle-même pour imaginer sa propre défaite. Au contraire, lui, même s’il espérait que cela n'arriverait pas de si tôt, il avait déjà compris que sa fin viendrait sûrement à cause de son rôle à l’OCCC. Après tout, il se faisait bien trop d’ennemis pour que personne ne décide de le tuer une bonne fois pour toute. Que voulez-vous ; quand on est persuadé d’agir pour le bien et que l’on possède la détermination de Ral, on ne se laisse pas abattre par l’idée de notre propre mort.
D’un côté, cela lui donnait une force supplémentaire, une force que cette horrible gamine arrogante n’avait pas. Ou tout du moins, elle n’en donnait pas l’impression.

Avec le recul, il reconnaissait cependant qu’il s’était un peu laissé emporter. Il aurait dû garder les informations qu’il venait de lui jeter au visage pour lui. Maintenant, si elle se sentait menacée, elle n’avait qu’à le garder ici pour toujours.
Encore une fois, évidemment, il fallait qu’elle se sente menacée. Et pour le moment, elle souriait, d’un sourire si innocent qu’il en était désagréable, malsain.
Et sans parler de cela, elle venait de soulever une question intéressante. Son pouvoir ? Jusque-là, Ral avait pensé qu’il consistait en la création des sous-humains, mais il savait depuis quelques minutes que c’était faux. Par défaut, son choix s’était donc porté sur la capacité à emmener les humains et contractants dans les rêves, avec en prime la capacité de manipuler ceux-ci à sa guise, comme elle l’avait fait avec le décor qui les entourait.
Se trompait-il… ? Cette enfant était difficile à cerner, ce qui le faisait douter de choses dont il était certain il y avait seulement quelques instants.

Par contre, voilà maintenant qu’elle le confortait dans son idée.
À trop vouloir parler et à trop vouloir se justifier, elle donnait de trop gros indices à Ral. Le plus drôle semblait être qu’elle ne s’en rendait même pas compte.
À l’instar de La Gardienne, un sourire étira faiblement les lèvres de l’homme. Evidemment, le sien était tout sauf difficile à comprendre : il la considérait simplement comme une sous-humaine, une gamine inférieure.

- Tu te contredis. Tu avoues toi-même avoir un pouvoir, mais tu affirmes n’être ni une Déesse ni une sous-humaine. Existe-il d’autre races encore inconnues à ce jour ?

Son sourire disparut en même temps que l’emportement dont il avait failli être la victime.

- Evidemment, tu peux toujours être une gamine de l’autre monde, Vespéria, mais que pourrais-je y perdre à essayer de te retrouver sur Terre ?

Et puis, pour rester dans l’esprit du dialogue de sourd, Ral entreprit de reprendre la discussion sur ce qu’elle appelait effrontément « Dieu ».

- Je te l’ai déjà expliqué : je ne crois pas en un principe comme « Dieu ». Pour moi, cet être que tu places en si haute-estime n’est rien d’autre qu’un être normal que son ambition a fini par convaincre qu’il était lui-même un Dieu. Et ce genre de personnes peut être tué. Tu sais, moi aussi, certaines personnes m’appellent « Dieu ». Tu sais pourtant aussi bien que moi je suis mortel. Je ne suis qu’un être humain fragile.

Sûrement n’allait-elle pas reconnaître qu’il avait raison, et Ral ne voyait plus où ce dialogue pourrait les mener. Toutes les idées étaient partagées, et quand bien même elle pouvait être stupide, il était certain que cette sous-humaine ne donnerait pas plus d’informations sur son Dieu.

Ahlala, Ral était de plus en plus borné. Ne pouvait-il pas seulement baisser le bras et commencer à comprendre que tout cela dépasse son esprit humain? Evidemment que non, c'est justemet cela l'interêt avec lui. Mais à force de croir en une illusion, votre vie elle-même devient une illusion.
La vie de Ral se résumait à tuer des contractant et des humains, le plus intéressant était qu'il ignorait la raison poussant à fair ça.Ce n'éait suremet pas pour les humains, c'était simplement un excédent d'haine qu'il reportait sur les êtres différents, ce que font tous les humains. Il ne combattait pas pour protéger pour quelque chose, il se délectait du pouvoir de vie et de mort qu'il possédait, un pouvoir égal à un dieu. Ce n'était même plus de la mégalomanie...

-Le destin ne peut-être changé. En aucune façon. Si vous pouvez voir et anticiper le mouvement de toutes les particules de l'Univers, leurs création et leur destrution, vous pouvez voir l'avenir. Comment réagiriez-vous si je vous disais qu'il existe une personne autre que Dieu, capable de cela?
Vous ignorez tous de ce que je nomme "Dieu". C'est une chose qui ne peut être détruite que par un pouvoir égal au sien.

Et un tel pouvoir, n'existait pas encore en ce monde. Mais ce pouvoir égal à celui de Dieu, ce pouvoir pouvait être crée. Mais s'il l'était, il mettrait probablement...fin à la Vie.

-Qui se contredis le plus ici? Vous dites nier l'existence d'un Dieu, mais considerez ce même Dieu comme étant une race connue. Vous essayez d'expliquer tout les phénomènes grace à vos connaissances, mais l'espèce humaine est trop primitive pour cela. Il n'y a pas si longtemps, les humains étaient persuadés que la Terre était plate, plus tard, ils se sont persuadés que leur espèce était au centre de l'Univers. Vous même, refusez d'imaginer que Dieu soit autre chose qu'un égal perdu dans son ambition.
C'est si pathétique.

Le rire de la jeune fille devint plus cristallin qu'auparavant, jouer vec cet homme était amusant, vraiment. Elle qui pensait s'ennuyer pour l'éternité, commençait à trouver ce jeu vraiment amusant.
Ral était un insecte qui venzit d'en apprendre beaucoup plus sur les contractants en une nuit que durant toute sa chasse aux contractors. Devait-elle lui en montrer plus?
Discuter si sérieusement ne lui ressemblait pas, elle était plutôt du genre à poser des énigmes et à montrer les choses plutôt que les démontrer.

[ Je suis désolé pour le retard, mais mon frère monopolise l’ordi en ce moment et je n’ai pas pu voir la couleur de l’ordinateur, ces temps-ci…
D’ailleurs, attendez-vous à ce que ce soit pareil pendant toutes les vacances. Ne t’étonne pas si tu ne me voies pas répondre très souvent avec Karsh, aussi…
Excuse-moi aussi si c'est d'un niveau médiocre, mais j'essaie de faire ça un peu dans la précipitation... ]

Encore maintenant, elle se moquait de lui. La Gardienne le prenait pour un homme stupide et borné, alors que lui préférait se décrire comme obstiné. Après tout, il était tout sauf étrange qu’elle sache beaucoup plus de choses que lui et il fallait qu’elle soit vraiment une sale gamine capricieuse pour jouer de cette position pour prendre ce petit air supérieur. Pour être franc, même Ral commençait à en avoir par-dessus la tête de ce dialogue. Si elle voulait lui montrer quelque chose, qu’elle le fasse.

Malgré ce désintérêt pour ce qu’elle lui disait, le dirigeant de l’OCCC écouta soigneusement chacun des mots de la fillette.
En réalité, il ne voyait pas vraiment de raison de s’intéresser à ce qu’elle lui disait. Quel intérêt avait-il à savoir que l’un des sous-humains avait la capacité à voir le futur ? À bien y réfléchir, le jeune garçon à la lecture d’objet, Alex, pouvait déjà voir le passé de ce qu’il touchait, alors cela n’avait rien d’étonnant que quelqu’un puisse voir le futur. Aussi longtemps qu’il ne connaissait pas la personne dont était issue le pouvoir, savoir qu’il existait ne pouvait que le rendre un tantinet paranoïaque.

Sans l’interrompre, il l’écouta déblatérer de nouvelles âneries. Si elle arrivait à croire qu’il se contredisait, c’était tout simplement qu’elle n’était pas assez intelligente pour comprendre le ton parfaitement ironique et méprisant qu’il avait utilisé en parlant de « Déesse ». La seule manière dont il en avait parlé aurait dû être suffisante pour qu’elle comprenne qu’il méprisait ce simple principe, qu’il s’abaissait à son niveau en parlant dans des termes qu’elle comprenait. Enfin… vraisemblablement, elle n’était pas assez vive d’esprit pour comprendre.
Après, certes, l’espèce humaine était primitive, mais elle n’était rien de plus qu’une sous-humaine, alors comment pouvait-elle être aussi hautaine envers la race dont elle faisait partie il y avait moins de deux ans ?

Dans tous les cas, ce petit jeu semblait l’amuser beaucoup, car elle laissa éclater un petit rire cristallin sans retenu. Ral commençait à se dire qu’elle ne l’avait amené ici que pour lui rire au nez.
Même si le dialogue s’était avéré fort instructif au début, l’homme commençait à être fatigué de devoir chercher des réponses dans les paroles énigmatiques de La Gardienne. Si elle savait tout et si son désir était de lui en apprendre plus, pourquoi ne le faisait-elle pas ?
Il retourna la question dans tous les sens possibles avant de ne plus pouvoir l’empêcher de franchir ses lèvres.

- Alors… ? Si tu as terminé de raconter des choses sans queue ni tête, pourquoi ne pas me laisser rentrer. Il est évident qu’aucun de nous deux n’abandonnera ses idées pour l’autre et je n’ai pas envie de me battre avec une sous-humaine capricieuse comme toi. Fais ce que tu as à faire et laisse moi, que ce soit mort ou vif.

Son ton ne trahissait étrangement aucune émotion. Il parlait de sa mort comme de la tenue qu’il allait mettre le lendemain et il n’en avait vraiment pas grand-chose à faire. S’il devait mourir ce jour-là, et bien soit.

Il semblerait, que la discussion arrivait à son terme. Enfin ,le but de la Gardienne avait été atteint, d'une façon ou une autre, Ral venait de perdre face à une enfant. Il était resté encore plu calme que ce qu'elle avait prévu, ne montrant aucun signe de faiblesse, d'incompréhension et de renoncement. Mais cette certitude qu'il avait raison finissait par lui faire oublier les raisons de sa certitude.

-Ahlala, si vous y tenez, je vous ramène.

Le mondeblanc passa brusquement en un décor familier au dirigeant de l'OCCC, qui n'était autre que l'endroit où il s'était endormi.

-Vous saluerez Xena pour moi, Ral.

Un contractant possédant une personnalité étonnante, elle réflechissait sérieusement à l'inviter dans ce mond aussi. La petite fille souria, et une lumière blanche pénétra la pièce, recouvrant tout l'espace, ainsi que les deux petits contractants, et même Ral.

"A notre prochaine rencontre."

Ral se reveilla, et l'écho de la voix de la jeune fille perdura pendant quelques secondes après qu'il ait repris conscience.